#PoubelleLaVie !
Félicitations pour ce coup génial de communication, l’opération #plasticcollect est lancé sur facebook , l’occasion d’éveiller les consciences sur la pollution des océans. L’occasion aussi de diffuser largement sur les réseaux l’idée du projet « Manta » : Un navire poubelle qui va jouer aussi les éboueurs ! Ce projet est-il réaliste, peut-il être à la hauteur d’ Une catastrophe écologique planétaire ? Ou, ne sert-il qu’à provoquer une prise de consciences, un sursaut ? Est-il efficace ? Va-t-il être en plastique recyclé ?
A l’abordage du 7éme Continent !
Le Manta est un bateau QUADRIMARAN géant collecteur de macro-déchets plastiques flottants. Sa mission est de capter ces ordures qui dérivent sur les océans et que l’on nome parfois le 7éme continent avant qu’elles ne se dégradent en nano-particules ou qu’elles s’accumulent au fond des eaux ou des animaux qui y vivent encore.
C’est aussi un bateau USINE PROPRE (on frôle l’oxymore) qui sera propulsé par de l’énergie renouvelable associées à un système de stockage énergétique optimisé ( 100 tonnes de batteries un monstre !! ) . Mais ce qui n’est pas mentionné ici, c’est le coût écologique prévu d’une telle fabrication, car en effet, c’est avant la mise en service que la majeur partie des gaz à effet de serre sera émise !!
Un produit peut être un résultat propre certes, mais s’il est fabriqué en polluant plus qu’il ne va dépolluer est-ce une bonne affaire pour la planète ?
Le Manta est aussi un navire poubelle plastique de 600 m³ de capacités de stockage, soit 600 balles de 1m³ emballées probablement avec … du plastique ! Bref, soit environs 250 tonnes de déchets compressés, seront stocker a bords que l’association The Sea Cleaners essayeras de valoriser une fois le Manta de retour à terre. J’ai lu dans une vidéo qu’il est prévu de fabriquer une centaine de Manta prévu pour démarrer la collecte en 2022.

UN DÉFI TECHNOLOGIQUE ou UNE FOLIE ??
En 2022, un seul Manta (environ 30 millions de dollars pièce) pourra charger au maximum 250 tonnes de déchets par bateau et par rotation ! Soit, 25 000 tonnes, avec une flotte de 100 navires (à 3 milliards de dollars). Or, 9 millions de tonnes déchet plastique sont chaque année déversée dans l’océan, près de 300 kg par seconde ! Si on divise ce chiffre annuelle par les 25 000 tonnes qu’une flotte de 100 Mantas peut faire en une fois, on trouve qu’il faudra 360 rotations de la flotte juste pour absorber le flux annuel, soit prés d’une rotation par jour et par bateau !!! Très largement insuffisant ! Aucun engin ne peut capter 300 kg de plastique par seconde !! Aucun !! Surtout à deux nœuds, soit moins de 4 kilomètres à l’heure… À l’heure où j’écris cet article (janvier 2019), le Mata est une idée, si elle se réalise en 2022 comme prévue, dans 4 ans plus de 36 millions de tonnes de déchets seront déversé entre temps, et celui qui déjà est actuellement en mer sera en partie largement fragmenté et en partie en suffisamment en immersion pour être hors d’atteinte des Mantas ! Donc, si la même sommes était dépenser pour lutter à la source de la pollution, on serait bien plus efficace et plus rapidement. Et voilà, j’ai bien peur que lutter à la source, ne soit pas un objectif :
L’association The Sea Cleaners qui est a l’origine du projet a été fondée par Yvan Bourgnon qui se présente ici comme Le gladiateur des mers
ayant je cite : « décidé en septembre 2016 de créer l’association The Sea Cleaners, dédiée à la réduction de la pollution plastique océanique
Notre objectif est de lutter en mer comme sur terre. « . Très bien !! Justement c’est sur terre qu’est l’origine du problème, mais alors que faire en mer ?? Pourquoi faire appel a un « consortium technique » ? Pour faire un Beau Bateau dans une logique clair :
En favorisant le développement des initiatives entrepreneuriales dans le recyclage, la revalorisation ou la réutilisation de la matière plastique dans les économies locales on pourra créer une forte dynamique autour d’une activité économique circulaire tout en réduisant le volume des déchets.
L’économie circulaire, le mot est lâché ! Le plastique flottant deviendrait alors une ressource exploitable dans la logique du modèle économique entrepreneuriale !! Mettre autant d’argent pour éviter de trouver une solution qui règle le problème à la source çà permet de transformer la pollution en ressource !! La preuve : l’argument de l’économie circulaire !! L’argument de l’économie circulaire, laisse croire que l’affaire est rentable, pour l’homme, car l’activité est donc de nature économique, et pour la nature, car il y a nettoyage… Mais aussi recyclage … Et c’est là que le bât blesse… Pour boucler le circuit dit circulaire, le plastique une fois recyclé et utilisé pourras probablement en fin de vie retourner à la mer… Et être repêché par … Des Mantas !! L’économie circulaire, ici, c’est plus qu’une publicité mensongère, c’est un oxymore qui veut nous vendre une solution a un problème dont elle est un peu le nom ! Le Manta, c’est donc du Green Washing, qui s’ignore encore.